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Bullez, bougez !

Dr Charles Larrouy,

médecin généraliste à Paris

Vous êtes suivi(e) pour une insuffisance rénale, votre docteur vous dit :  « Vous devez boire, mais attention aux eaux gazeuses riches en sodium ! »

De plus, il vous conseille de pratiquer une activité physique, de marcher, tout cela peut vous sembler contraignant...

 

Voici une solution pour écouter le médecin en vous faisant plaisir : Allez vous promener dans certains parcs de la Ville de Paris, et rendez-vous aux fontaines d’Eau de Paris  vous aurez le choix entre eau plate et pétillante !

 

L’eau pétillante est obtenue par un système de refroidissement et adjonction

de gaz carbonique. Elle est riche en bicarbonates, pauvre en sel et potassium,

donc tout à fait adaptée aux insuffisants rénaux.

 

Les emplacements de ces fontaines sont :


Fontaine La pétillante - Jardin de Reuilly
Entrée par l'avenue Daumesnil - Paris 12e
Ouverture : tous les jours aux heures d'ouverture du parc


Fontaine La pétillante - siège d'Eau de Paris

19 rue Neuve-Tolbiac - Paris 13e
Disponible 24h/24

Fontaine entrée du Parc André Citroën
Quai André Citroën - Paris 15e
Ouverture : tous les jours aux heures d'ouverture du parc

Fontaine du Jardin d'Éole
face au 28, rue d'Aubervilliers Paris 18e
Ouverture : tous les jours aux heures d'ouverture du parc

Fontaine des Berges de Seine
4, quai Anatole France (rive Gauche) Paris 7e

Fontaine du Parc Martin Luther King
ZAC des Batignolles Paris 17e
Ouverture : tous les jours aux heures d'ouverture du parc

                                          

A VOTRE SANTE !

Liens d’intérêt : l’auteur n’a pas transmis de liens d’intérêts concernant les données diffusées dans cet article.

mars 2018

Une piste ancienne pour un nouveau traitement de la maladie rénale chronique ?

Dr Tak Wing CHIU, médecin généraliste à Paris

Le « Shanghai Journal of Acupuncture & Moxibustion » a publié un article sur le traitement de la maladie rénale chronique par acupuncture.

L’étude porte sur une petite série de 15 cas d’une durée de 2 ans et demi avec comme critères d’évaluation l’eDFG et la protéinurie des 24 heures (supérieure à 1,50 g). 13 cas sont vierges de traitement médicamenteux. Avec comme sujets : femmes 2 cas, hommes 13 cas ; âge : 15-52 ans ; durée de la maladie ; 1 - 4 ans 5 cas, 5 – 10 ans 5 cas, supérieure à 10 ans 5 cas.

Concernant la médecine chinoise, les traitements sont instaurés selon les diagnostics de la médecine traditionnelle : type Yang ou Ying.

Les résultats sont classés en :

 

 

 

 

 

Cas clinique

Patient A, homme, 45 ans, technicien.

Hospitalisé en avril 1978, suite à une hyperthermie, maux de gorge, œdème des membres inférieurs, protéinurie ++++ et hématies urinaires +++. Après un mois de traitement par antibiothérapie et corticothérapie sans amélioration. Le patient est dirigé trois mois après en néphrologie.

Le patient se plaint toujours d’asthénie, de douleurs lombaires et d’œdème des membres inférieurs. La tension est à 130-140/90-100, protéinurie +++, hématies urinaires + à ++, protéinurie à 6.85 g /24 h. Résultats sanguins : protéine 30g/l, cholestérol 2,16 g/l, créatinine 15 mg/l, clairance de la créatinine 93 ml/mn. Le diagnostic de maladie rénale chronique a été portée, et reconnue comme de type vide de yang en médecine chinoise.

Après un an et demi d’essais combinés de traitements modernes et chinois traditionnels. La protéinurie est à 2.92 g par 24 h, les autres paramètres sont sans changement notable.

Le traitement par l’acupuncture a débuté en janvier 1980, à la fréquence de 2 séances par semaine. Après un an de traitement, on constate une normalisation de la TA. Après un an et demi, la protéinurie est à 0.54 g /24h. Depuis septembre 1981, les séances d’acupuncture se sont poursuivies au rythme d’une séance par semaine.

 

L’article conclue que les publications concernant le traitement par acupuncture de la maladie rénale chronique sont plutôt rares. Selon les auteurs, l’utilisation de l’acupuncture peut être un ajout en plus des traitements médicamenteux actuels et chinois traditionnels. 10 cas sur 15 ayant plus de 5 ans d’ancienneté, il serait souhaitable d’instaurer le traitement par acupuncture plus précocement.

 

Note : Il faut être prudent et critique quant à l’interprétation des résultats de l’article. Le diagnostic de maladie rénale chronique est souvent porté sans qu’il y ait les précisions nécessaires, ainsi que les étiologies et autres facteurs de risques qui sont déterminants pour l’évolution ultérieure, … L’exemple du cas clinique du patient A cité laisse penser qu’il s’agit plus des symptômes et conséquences d’une atteinte infectieuse qu’une maladie rénale….

Plus de rigueur et de précision dans la sélection des cas sont nécessaires. L’utilisation de la classification en 5 stades de la maladie rénale chronique de la National Kidney Foundattion (2002) permet de mieux comparer et évaluer les publications à venir.

L’utilisation de l’acupuncture dans le traitement de la maladie rénale chronique mérite d’être évaluée, des essais de phase 3 : comparer un groupe avec acupuncture VS sans serait pertinent.

tableau récapitulatif des résultats

 

BIBLIOGRAPHIE :

- Shanghai Journal of Acupuncture & Moxibustion, n° 4 1982

- Dossier Insuffisance Rénale Chronique. Le Concours Médical N° 19, 1er Décembre 2009

Liens d’intérêt : l’auteur n’a pas transmis de liens d’intérêts concernant les données diffusées dans cet article.

janvier 2018

ARTICLES

Registre REIN en 2015 en Ile-de-France, que nous enseignent les principales données épidémiologiques (02/2017)

 

Actualité sur l'hépatite C (06/2016)

Hépatite C et la "grande consultation citoyenne sur la vaccination" (02/2016)

Activité de dialyse en Ile-de-France en 2013 : rapport annuel / registre REIN (10/2014)

Greffe rénale en France : les derniers chiffres de l'agence de biomédecine (06/2014)

Un espoir pour les patients insuffisants rénaux chroniques : le déclin de la fonction rénale n'est pas inéluctable (05/2014)

Dépistage de la maladie rénale chronique (MRC) : pertinence médicale et économique dans les populations socialement précaires (11/2013)

HAS - Communiqué de presse "pour un bon usage des statines" (03/2013)

Insuffisance rénale chronique : première consultation en néphrologie (10/2010)

Micro-albuminurie et protéinurie de découverte fortuite (10/2010)

Prise en charge ambulatoire de l'insuffisance rénale chronique (10/2010)

La lipocaline 2 (NGAL), médiateur et nouveau marqueur de la progression de la maladie rénale chronique (10/2010)

Epidémiologie de la maladie rénale chronique en République démocratique du Congo (08/2010)

CKD-EPI, la nouvelle formule d'évaluation du DFG en fonction de la créatinine sanguine (07/2010)

La prise en charge médicale de la lithiase rénale (05/2010)

Pour mieux comprendre les difficultés psychiques de l'insuffisant rénal terminal (03/2010)

1,73 m², indexation du débit de filtration glomérulaire par la surface corporelle (03/2010)

Le sel, c'est quoi ? Sa composition, des dénominations, les besoins (03/2010)

Le traitement durable des insuffisants rénaux débute par le préservation du réseau veineux chez tout le monde (01/2010)

Mucoviscidose et rein (12/2009)

Nouveautés techniques en hémodialyse (12/2009)

Willem Kolff, pionnier du rein artificiel (03/2009)

Histoire de sucre (01/2009)

Audit sur la prise en charge de la pression artérielle en cas de néphropathie diabétique (02/2008)

Etude Steno-2, prise en charge multifactorielle du diabète de type 2 (2008)

La dialyse péritonéale (2008)

Quand et comment rechercher une protéinurie ? (2008)

L'automesure tensionnelle à domicile (2008)

Maladie rénale chronique et tabac, une liaison dangereuse (2008)

Nouveautés dans les mécanismes de la consommation excessive de sel et le développement de l'hypertension artérielle

Pr Hélène François, Hôpital Bicêtre (94)

Deux revues récentes [1,2] remettent en perspective les mécanismes impliqués dans l’hypertension artérielle liée au sel. Si la théorie de Guyton décrivait le rein et son rôle dans la balance sodée comme acteur principal des mécanismes d’hypertension artérielle liée au sel, des articles plus récents ont mis en lumière un rôle direct du sel sur l’endothélium et notamment Greaney et al. [3]. Au cours d’un régime riche en sel, en principe, l’endothélium sécrète du monoxyde d’azote (NO) vasodilatateur qui permet une baisse des résistances artérielles périphériques et rénale entraînant l’élimination par le rein du sel en trop (via le phénomène de natriurèse de pression). Cet effet est en grande partie lié à l’augmentation du volume extra-cellulaire au cours d’un régime riche en sel. En revanche, une consommation chronique et excessive en sel diminue les capacités de l’endothélium à sécréter du NO en augmentant notamment le stress oxydant. Par ailleurs, l’âge, l’obésité, le diabète et l’insuffisance rénale chronique sont aussi des facteurs qui diminuent la réponse bénéfique de l’endothélium à une surcharge en sel. Autre acteur important plus récemment mis en lumière : la peau et le derme sont en fait des organes permettant de stocker le sel en trop et donc de résister à ses effets néfastes sur l’endothélium et le risque d’hypertension artérielle [4]. Au final, des facteurs à la fois génétiques et environnementaux jouent sur la capacité du rein, de notre endothélium et de notre peau pour résister ou non à un régime riche en sel. Un dérèglement d’un seul de ces acteurs peut rendre un individu « sensible » au sel et entraîner une hypertension artérielle.

 

REFERENCES :

[1]. Titze J, Luft FC. Speculations on salt and the genesis of arterial hypertension. Kidney Int. juin 2017;91(6):1324‑35.

[2]. Feng W, Dell’Italia LJ, Sanders PW. Novel Paradigms of Salt and Hypertension. J Am Soc Nephrol JASN. mai 2017;28(5):1362‑9.

[3]. Greaney JL, DuPont JJ, Lennon-Edwards SL, Sanders PW, Edwards DG, Farquhar WB. Dietary sodium loading impairs microvascular function independent of blood pressure in humans: role of oxidative stress: Dietary sodium and cutaneous microvascular function. J Physiol. nov 2012;590(21):5519‑28.

[4]. Machnik A, Neuhofer W, Jantsch J, Dahlmann A, Tammela T, Machura K, et al. Macrophages regulate salt-dependent volume and blood pressure by a vascular endothelial growth factor-C–dependent buffering mechanism. Nat Med. mai 2009;15(5):545‑52.

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juin 2017

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